Astronaute français sur l’ISS depuis le 23 avril, Thomas Pesquet nous fait déjà profiter via Twitter de photos venues tout droit de l’espace, comme celle de Paris le 28 avril. Après un premier voyage qui a fait de lui le dixième français et premier saxophoniste dans l’espace, il est cette fois commandant de bord. Mais sera-t-il à nouveau saxophoniste en apesanteur ?
Image du documentaire 16 levers de soleil de Pierre-Emmanuel Le Goff avec Thomas Pesquet, 2018
Avant son premier départ en 2016, Thomas Pesquet précise que la musique fait partie de sa vie. Malheureusement, l’instrument est trop lourd pour qu’il puisse l’emporter dans ses affaires, dont la NASA limite le poids. Qu’à cela ne tienne ! Pour son anniversaire, le 27 février, la NASA et ses proches infiltrent secrètement dans le cargo de ravitaillement son cadeau : un saxophone !
C’est Henri Selmer Paris qui a fabriqué ce saxophone sur mesure pour lui. Dû aux limitations de poids de 1,5 kg, il fallait en effet réaliser un instrument plus petit que la norme, un saxo pesant généralement 2,4 kg. La marque fondée en 1885 est spécialiste des instruments à vent. Sur 22 000 instruments produits par an, la grande majorité sont des saxophones.
Dès réception, Thomas Pesquet profite de ses soirées et jours de repos pour se détendre avec des petites pauses musicales. Il réalise même une vidéo où il joue de son instrument fétiche depuis les étoiles. Qui a dit qu’il n’y avait pas de son dans l’espace ? Besoin d’une preuve en image ?
Pour célébrer l’astronaute, Philippe Geiss, saxophoniste de renommée internationale et professeur à Musicalta en 2012, a composé Galaxsax en 2016. Le réalisateur Pierre-Emmanuel Le Goff sort quant à lui le documentaire 16 levers de soleil, en 2018.
Vous aussi vous rêvez de jouer dans l’espace ? Attention, Thomas Pesquet peut témoigner de quelques petits inconvénients, comme il l’explique à France Info. Avec l’apesanteur, impossible de se servir du poids du saxophone pour jouer et appuyer sur les touches, sans faire flotter l’instrument ! Sans compter que la salive ne coule pas et bloque le son du saxo.
On peut se demander si Thomas Pesquet peut espérer retrouver son instrument dans la station spatiale. Est-ce qu’on peut vraiment répéter une surprise deux fois ? Peut-être pas, surtout que son anniversaire est déjà passé. Dommage, moins de musique pour les aliens !